Par ses goûts de collectionneur et de bibliophile, il contribua presque autant que Breton à encourager les artistes surréalistes. En 1912, il interrompit ses études au collège Colbert à Paris pour faire un séjour au sanatorium de Davos : c'est là qu'il rencontra Hélène Diakonova Gala, qu'il épousa en 1917. Se joi-gnant au groupe de Littérature en 1920, il sera l'un des plus brillants compagnons du dadaïsme et du surréalisme. Quand Gala devint la femme de Dalf, Éluard s'unit en 1930 avec Maria Benz dite Nusch, à qui il dédia ses plus beaux poèmes, comme ceux de Facile (1935), illustrés par des photographies de Man Ray la représentant nue. Maints livres d'Éluard ont bénéficié d'une illustration de choix : ainsi Picasso a orné de ses images Les Yeux fertiles (1936). Éluard inaugura l'Exposition internationale du surréalisme de Londres en 1936 par une conférence, « L'Évidence poétique », et celle de Paris en 1938 par une allo-cution, « L'Avenir de la poésie ». Il a fait quelques collages, comme À chacun sa colère (1937). Les peintres qu'il soutint particulièrement furent Max Ernst, Picasso, Valentine Hugo, Delvaux, Bellmer, Man Ray, Domrnguez. Lorsqu'il se sépara en 1938 du surréalisme pour se rapprocher du communisme, Max Ernst refusa de s'associer à la condamnation que porta sur lui Breton. Durant la guerre, il parti-cipa à la littérature clandestine, dirigea le Comité national des écrivains. Après la Libération, devenu un poète officiel du Parti communiste, il fit de nom-breux voyages dans les pays de l'Est et en URSS. Le musée de Saint-Denis, où sont réunis divers docu-ments sur lui, organisa en 1963 une exposition mon-trant quelle fut son activité d'amateur d'art.
Né en 1895 à Saint-Denis, mort en 1952 à Paris .
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